Le projet de restauration
L’église Sainte-Barbara de Vevey a fêté ses 140 ans en 2018. Au cours de cette année, un premier cycle de travaux de restauration – pour l’extérieur de l’église – s’est terminé : façades nettoyées, toitures et renvois d’eau renouvelés, coupole restaurée et redorée.
Besoin urgent de restauration intérieure
Il est maintenant impératif de passer aux travaux intérieurs, car le riche décor de l’église se trouve aujourd’hui dans un état de vétusté préoccupant.
Une restauration des peintures murales fortement dégradées est indispensable pour en assurer la conservation. Les vitraux, le marbre et le bois sculptés doivent également être restaurés, de même que les précieuses icônes et les nombreux objets liturgiques qui font partie de l’identité de l’église.
Pour découvrir l’intérieur de l’église, vous pouvez en faire la visite virtuelle (réalisée et offerte par le service Captiva360 d’Archéotech SA) en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Travaux à réaliser
Restauration du décor intérieur et des objets liturgiques historiques
Richesse intérieure nécessitant les mesures de conservation-restauration urgentes: peinture murale, dorure, peinture figurative, marbre sculpté, bois sculpté de l’iconostase, icônes et objets liturgiques.
© Relevé Archéotech, photographie Rémy Gindroz
La peinture murale a besoin d’une intervention de conservation-restauration d’urgence: son support se dégrade, il manque dans les parties inférieures et contribue aux pertes de la substance picturale.
© Relevé Archéotech, photographie Rémy Gindroz
Les toiles avec la peinture figurative font partie intégrante de cette église et doivent elles aussi être restaurées pour retrouver leur éclat d’antan.
© Relevé Archéotech, photographie Rémy Gindroz
Peinture murale nécessitant des mesures conservatoires urgentes; une restauration pourrait lui rendre sa beauté originale.
© Relevé Archéotech, photographie Rémy Gindroz
Les couches picturales se dégradent et disparaissent. Il est urgent d’entreprendre des mesures de conservation-restauration et d’adapter le climat intérieur par le renouvellement du système de chauffage.
© Atelier Muttner
Le faux bois du tambour d’entrée fait partie des éléments qui ont subi des dégâts avec le temps et qui ont besoin de conservation-restauration.
© Atelier Muttner
La peinture décorative dans le tambour avait subi des dégâts dus aux infiltrations. Les travaux de l’enveloppe terminés en 2018 assurent la protection depuis l’extérieur; une intervention intérieure devient urgente.
© Atelier Muttner
Les essais de nettoyage et les analyses en laboratoires spécialisés ont permis de découvrir sous les couches de suie le fond bleu outremer (en bas sur la photo) qui est la couleur originale. La reprise totale du système de chauffage et de filtration de l’air devra être menée de pair avec la restauration des peintures monumentales.
© Atelier Muttner
L’Évangile, comme bien d’autres objets liturgiques que l’église a reçu pour son inauguration, est abîmé et doit être restauré. Le papier a des marques, alors que la couverture avec des médaillons en émaux et la reliure de cet ouvrage précieux sont fragilisées.
© Photographie Michel Vernaz
En 2019, les restaurateurs ont réalisé des essais de conservation des peintures murales. La partie centrale avait été nettoyée, révélant la clarté et la force des couleurs oubliées sous la patine. Ces essais ont permis de préparer le programme de restauration des peintures murales pour l’ensemble de l’église.
© Photographie Rémy Gindroz
La surface nettoyée révèle les couleurs vives d’origine, recouvertes par la couche de suie encore présente sur la partie droite de l’image.
© Photographie Rémy Gindroz
Restauration du jardin, installation d’un clocher et aménagement d’une salle communautaire
En plus du réaménagement nécessaire du jardin entourant l’église, l’installation d’un clocher, impossible lors de la construction de l’église en 1878, comblerait une lacune significative. Le clocher est en effet un symbole architectural et spirituel majeur pour la tradition orthodoxe, tout comme pour les autres confessions chrétiennes. Celui-ci serait toutefois de taille modeste et serait placé à côté de l’église, préservant ainsi l’harmonie du site.
Par ailleurs, l’église manque d’un espace dédié à l’accueil de ses paroissiens. La transformation du sous-sol en une salle communautaire offrirait un lieu d’écoute et d’échanges, renforçant les liens sociaux au sein de la communauté orthodoxe de Suisse romande et au-delà.
Sous-sol de l’église © Photographie Michel Vernaz
Travaux en cours ou déjà effectués
L’iconostase de l’église, objet rare et précieux datant de 1845, a été entièrement restaurée en 2021.
Entre 2022 et 2023, le système de chauffage, qui était devenu obselète, a été remplacé en urgence pour préserver les peintures murales et les toiles qui ornent l’intérieur du bâtiment. Un monte-personne pour les paroissiens et visiteurs à mobilité réduite a également été installé.
Enfin cette année, le renouvellement du système d’éclairage permettra de mieux mettre en valeur le riche décor intérieur de l’église ainsi qu’un meilleur confort visuel pour les cultes. Les conditions d’éclairage actuelles rendent en effet difficiles les lectures lors des offices, tant la pièce est sombre.
L’ensemble de ces travaux représentent un investissement de 970’000 CHF.
Coût des travaux
Les travaux les plus urgents à entreprendre après la réhabilitation de l’éclairage sont la restauration du décor peint et des 500 objets liturgiques historiques de l’église. Ces tâches ont été évaluées à 2,98 millions de francs lors des études de faisabilité réalisées et conduites par DOM architectes associés.
Les autres travaux nécessaires à prévoir, soit le réaménagement du jardin, ainsi que l’installation d’un clocher et l’aménagement d’une salle communautaire au sous-sol reviendraient pour leur part à un coût de 1,55 millions de francs. Ces travaux, importants pour que l’église puisse proposer de bonnes conditions d’accueil à ses paroissiens, seront effectués si le succès de la récolte de fonds le permet. Tout compris, le montant des travaux restants s’élève à 4,53 millions de francs.
Devis général estimatif
Avancée des travaux
Devis général estimatif
Avancée des travaux
Soutien des autorités
Les études architecturales et travaux relatifs à la restauration de l’église Sainte-Barbara s’inscrivent sous le haut patronage de la Division monuments et sites de la Direction générale des immeubles et du patrimoine (DGIP), ainsi que du Service des affaires culturelles de l’État de Vaud. Le Canton a d’ores et déjà officiellement accordé des subventions cantonales et fédérales (par le biais d’une aide financière aux objets allouée aux cantons par la Confédération), à hauteur de 20% du projet 2019-2020 d’études et de sondages pour la restauration et la réhabilitation de l’intérieur de l’église. Il s’agit d’un signe encourageant en vue d’un subventionnement similaire (20% répartis équitablement entre l’État de Vaud et la Confédération) des travaux de restauration. Au-delà de son apport financier bienvenu, ce soutien préalable des autorités atteste en effet toute la pertinence et l’importance que revêt ce projet de restauration en matière de préservation du patrimoine régional.
Comme le relève elle-même la DGIP, «les monuments et sites vaudois reflètent, à l’instar des paysages, la richesse patrimoniale du canton. Ils doivent être protégés pour permettre aux générations futures de les admirer et de les étudier comme nous le faisons aujourd’hui, ils doivent être conservés pour assurer un accès à des témoignages authentiques du passé, et ils doivent être documentés pour permettre la mise à disposition de tout un chacun d’un ensemble de données très précieuses». Le projet présenté s’inscrit pleinement dans cette optique et nous faisons aujourd’hui appel à votre générosité pour pouvoir le mener à bien dans les meilleurs délais.
Besoin urgent de moyens complémentaires
Les revenus de la paroisse de l’église Sainte-Barbara proviennent exclusivement des cotisations des paroissiens, dons, quêtes et ventes de cierges qui suffisent tout juste à assurer la vie paroissiale, ainsi que l’entretien courant des bâtiments, du jardin et des objets nécessaires au service liturgique.
C’est une lourde charge pour la communauté, d’autant que les travaux de restauration extérieure (environ 1 million de francs) ont déjà été financés intégralement entre 2000 et 2018 sur ses réserves, tout comme le 80% du coût du mandat d’étude de faisabilité pour les travaux de restauration et de réhabilitation du reste de l’église.
Dans ces circonstances, des sources de financement complémentaires doivent impérativement être trouvées afin de mener à bien ces indispensables travaux. Pour y parvenir, diverses opérations de récolte de fonds sont en cours (dons individuels de particuliers, demandes de subventions par des fondations et institutions, etc.), dans l’optique de poursuivre les travaux avec les garanties nécessaires.